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Fonds de documentation

Le Dourduff en Mer

Fonds de doc. de l’association Kerga

Cette petite illustration, offerte par Christine Bernas, est parue dans une revue encore non identifiée. Ce document fait partie de la documentation collectée par son père, Raymond Cudennec, qui avait bien connu Kerga et en gardait un souvenir vivace. Cette représentation bucolique du Dourduff-en-Mer à marée haute, relié à Ploujean par le pont de chemin de fer, a été offerte en même temps qu’un catalogue de l’exposition de 1994 à Morlaix et que de bonnes photographies de cette dernière. Tout ceci vient enrichir le fonds de documentation de l’association Kerga.

Pas de signature certes, ce qui est rare chez Kerga, car il signe généralement toutes les illustrations, même miniatures – comme ce mignon dolmen, trouvé dans un numéro du périodique Morlaix-Plages (2,5 cm par 2,5 cm)…

Bibliothèque patrimoniale de Morlaix

Pas de signature, mais un style tellement affirmé que nul doute n’existe.

Ce qui me laisse l’espoir de pouvoir lui attribuer cette illustration d’un autre journal : Le Phare de Morlaix. Je l’avais mise de côté car presque tout ce que j’avais inventorié jusqu’à présent était signé. Créée en 1928 par Paul Lessard, cette publication est hébergée chez Fanch Gourvil… et imprimée par Louis Boclé ![1]Que le dessin de titre ne soit pas de Kerga, voilà ce qui serait improbable, étant donné le réseau de personnes qui y sont attachés, la date et également la manière du dessin.

A. D. du Finistère.

Reste la question des illustrations des rubriques de ce même journal.

A. D. du Finistère.

Pour certaines : p’têt ben qu’oui, pour d’autres : p’têt ben qu’non ! Je les garde donc de côté en attendant de trouver un élément qui permettra, je l’espère, de trancher cette question.

EdK 19 octobre 2018.

[1](Marthe Le Clech, Bretagne d’hier ; Morlaix Tome 4, p. 111)

Fonds de documentation

Armen n°42 ; catalogues des exposition de Morlaix en…

Bonjour à toutes et à tous,

Vous pourrez lire ci-après quelques idées couchées sur le papier au printemps 2017, alors que je cheminais sur le sentier des douaniers, profitant d’une brève accalmie vespérale après une journée bien remplie. Ces réflexions sont une manière de présenter ces trois documents de notre fonds. Les deux premiers, Armen et Kerga aux Jacobins de Morlaix, ont été jusqu’à la parution d’ « Un littoral enchanté », les publications de référence sur Kerga :

(Numéro d’Armen : don d’Etienne de Kergariou ; catalogues de l’exposition de 1994 et de celle de Vannes en 2002 : offerts par Jean-Luc Guinamant)

Armen n°42 ; catalogues des expositions de Morlaix en 1994 et de Vannes en 2002.

La chose imprimée fait autorité. Lorsque je lis un article ou un livre, je considère a priori que ce qui y est écrit est vrai et j’avais ainsi plus ou moins intégré, assez naturellement, depuis l’exposition consacré à mon grand-oncle en 1994 à Morlaix que :

« Certes Kerga n’est pas, comme le rappelle René Le Bihan dans l’article qu’il a consacré au peintre dans la revue Ar Men, « l’auteur du chef-dœuvre inconnu, le génie négligé que certains attendaient… » mais son travail mérite aujourd’hui d’être redécouvert »

(P. Jourdan, catalogue de l’exposition de 1994 à Morlaix)

Mais aussi que :

« En vérité, point n’est besoin d’agiter des noms célèbres pour que Kerga, tout amateur qu’il fût, prenne place parmi les décorateurs bretons. »

« La taille du décor (de Perharidy) l’audace et la qualité de la couleur nourrissent une émotion visuelle. On en oublie la lourdeur et la maladresse du dessin, la naïveté incontestable de la mise en place. Parce qu’il était autodidacte, Kerga maîtrisait parfois mal les compositions ambitieuses où il s’était risqué. Au total, le sens de l’effet, la hardiesse de la transposition atténuent la faiblesse du métier, sans parvenir à gommer un irritant « effet de chromo ». Et l’on comprend bien que certains regards s’en agacent. Pourtant, un trouble profond tempère ces réserves, celui qui surgit de l’évocation simplifiée d’un monde à peu près disparu : le Léon paysan ou maritime des années 1930 et le sanatorium, aux enfants malades ou convalescents. »

(R. Le Bihan, article « Roscoff, un décor en péril », revue Armen, avril 1992)

C’est le regard d’autres artistes qui m’a donné confiance dans la qualité de son travail et je remercie particulièrement Annick Eschermann qui a été la première artiste à me faire part de son enthousiasme lorsqu’elle a découvert les quelques œuvres de Kerga contenues dans le catalogue de 1994 ainsi que les décors de Perharidy que nous avions été voir dans le nouveau gymnase. Elle l’a apprécié au point de lui rendre un discret hommage dans le portrait du voilier sur lequel mes parents tiraient un bord dans le chenal de Batz, ses nuages y évoquent la manière caractéristique de Kerga. Il me semble que le purgatoire de Kerga et de ses contemporains figuratif est définitivement passé, en témoigne l’exposition de 2002 à la Cohue de Vannes, dans le catalogue de laquelle on ne retrouve plus de réserves sur le style de Kerga, ou encore le récent déménagement de la très grande toile du musée de Rennes le moulin du Dourduff, qui en orne désormais le hall d’entrée (ancien décor de l’hôtel de Primel-Trégastel à Plougasnou).

Chaque personne, chaque artiste à qui j’ai montré mon catalogue encore maigre m’a appris à mieux apprécier ses œuvres (et je suis certain de leur sincérité, il ne m’ont pas dit « que c’est beau » juste pour me faire plaisir !)

Montrer les reproductions m’est utile : certains tableaux, que je n’aime pas plus que cela, plaisent à d’autres et, par les commentaires qu’ils font ou juste en les observant regarder, j’apprécie mieux certaines compositions. Je ne les aimerais peut-être pas plus, mais je les comprendrais mieux !

Pour en revenir à cet article de René le Bihan dans Armen : à chaque époque ses préjugés, et le préjugé qui dédaignait l’art décoratif des années 1930 était fortement ancré dans les institutions, si j’ai bien compris. L’action de René le Bihan pour la sauvegarde des décors de Perharidy lui assure toute ma reconnaissance, quand bien même il les aurait défendus pour leurs côtés documentaires plus que pour ses qualités artistiques ; et j’ai la même reconnaissance pour l’action de Patrick Jourdan dans la diffusion de l’œuvre de Kerga, sans l’exposition qu’il a contribué à organiser, je ne ferais pas ce travail aujourd’hui. Lorsque je cite ces extraits, cela n’est donc pas pour dénigrer leurs auteurs mais bien pour montrer d’où je suis parti intellectuellement pour reconnaître la qualité artistique de Kerga. A chaque fois que j’ai observé l’enthousiasme des personnes à qui j’ai montré les reproductions que j’ai collectées, à chaque nouvelle œuvre découverte, les réserves anciennes sur la « maladresse » de ses compositions sont mentalement tombées, progressivement et de manière inconsciente. Ce qui fait qu’aujourd’hui certains propos autrefois acceptés m’apparaissent, lorsque je les relis ce soir, scandaleux, en leur accordant néanmoins toutes les circonstances atténuantes.

Et je comprends en rédigeant ces lignes pourquoi je le présentait ainsi il y a quelques mois : « figuratif, naïf mais pas maladroit, avec un très beau sens de la composition et un excellent coloriste ». Si j’avais ce besoin de préciser qu’il n’était pas maladroit, c’était sans doute pour m’affranchir de cette critique, que j’avais lue et intégrée…

Enfin, Je terminerai en analysant le qualificatif « d’amateur » que René Le Bihan lui accordait. Etant donné l’état des connaissances il y a 25 ans, était-ce choquant de le penser ? Après neuf mois de recherche, je suis parfaitement en mesure d’affirmer l’inverse, et seul l’acception étymologique de l’amateur – qui aime – peut lui être associée.

Il a vécu de sa peinture pendant 25 ans, plus ou moins bien certes (mais il n’est pas le seul dans ce cas !) Il n’est donc pas amateur dans le sens : amateur versus professionnel.

Et en ce qui concerne la maîtrise et la cohérence de son style, j’ai hâte de vous faire découvrir l’intégralité de mon amorce de catalogue, rien d’amateur là dedans non plus, puis-je vous assurer !

A bientôt

Etienne

Fonds de documentation

« Au Vieux Chêne, Antiquités L. Tréanton »

Vignette du magasin Tréanton, fonds de documentation de l’association KGA, tous droits réservés.

12 juin 2018

Ce petit document (hauteur : 6,3 cm largeur : 5 cm) a été offert à l’association par Donatienne Salvant-Tréanton, qui continue à accueillir les amateurs de belles choses anciennes dans cette institution morlaisienne, fondée par son grand-père en 1904.

Le magasin Tréanton a connu trois emplacements :

Jean-Marie Tréanton, sculpteur, avait fondé son commerce de restauration et de sculpture au bas des Cent-Marches ;

Il déménage à la fin de la première guerre mondiale au 7, rue Longue, c’est la devanture représentée sur cette gravure de KGA. Lucien y rejoint son père puis reprend le commerce en 1933 ;

En 1953 Lucien déménage le magasin rue de Paris, son emplacement actuel, une ancienne conserverie de beurre, où il tient boutique avec son épouse. Au décès de Lucien Tréanton en 1982 mère et fille s’associent jusqu’au décès de Janine Tréanton en 2001.

Cette représentation du magasin a été demandée par Lucien Tréanton, car c’est son prénom que porte l’enseigne, nous sommes donc après la passation en 1933 et avant le déménagement de 1953… Arrivera-t-on à affiner encore la datation ?

Quant à l’usage de cette illustration : cela pourrait être une étiquette à appliquer sur les objets qui sortaient du magasin, ou servait-elle personnaliser les expéditions ?

Encore des petites enquêtes à mener !

source des données sur l’historique du magasin :

http://benoit.salvant.espci.org/treanton_antiquites/histoire.htm

EdK

Fonds de documentation

« Maison de la Reine Anne »

Printemps 2018

Fonds de documentation de l’association Kerga. Tous droits réservés

L’association Kerga doit à Philippe Lahellec d’avoir dégoté cette carte postale publicitaire. Très investi dans la restauration de cette maison familiale, il a enclenché les démarches de restauration, avec le soutien de sa famille, et surveille attentivement les différentes étapes de sa remise en état.

Il tâche également d’en reconstituer l’histoire, glanant iconographie et renseignements, qui seront la matière d’un livre.
Il m’avait d’abord signalé l’existence de ce papier à lettre à entête, que la locataire de l’époque, la vicomtesse Elisabeth de Chabre avait fait imprimer chez Chevalier. Ce document est orné d’une illustration de KGA et il est également l’auteur de la typographie. Si l’on en croit le cartouche de l’imprimeur en bas de la feuille, le dessin est de Kerga et la gravure en deux tons a été réalisée par J. Guillou Sr(sculpteur).

Tous droits réservés

 

 

 

 

Quelque temps plus tard il me signale notre carte postale, qu’il vient de découvrir en vente et se demande si l’association ne serait pas intéressée par son achat…

Evidemment oui !

Suspens des enchères en ligne… personne n’enchérit après moi, ouf !

A propos d’Elisabeth de Chabre, Philippe Lahellec nous apprend qu’elle « est née Elisabeth Pennec, à Nantes le 6 avril 1892. Elle est décédée à Paris, le 22 février 1966. Elle avait épousé Etienne de Chabre (1881-1926) en premières noces. Elle s’est remariée à Paris avec le comte Jean de Broel Plater, aristocrate polonais, le 26 mars 1932. »

Elle loua la maison dite « de la duchesse Anne » entre 1927 et 1931 et commanda à Kerga au moins ces deux travaux.

Notre carte postale publicitaire, imprimée par Boclé, représente la façade est de la maison, qui donne aujourd’hui sur la place Allende. Je vois dans l’encre rouge utilisée un clin d’œil très contemporain sur le débat concernant la couleur sur les maisons à pans de bois, que le dix-neuvième siècle avait fixée au brun foncé ! Il a fallu attendre les années 90 du vingtième siècle pour concevoir et tolérer un retour de couleurs vives dans nos quartiers médiévaux, quand à l’origine les bois étaient teintés souvent au sang de bœuf, et parfois en complète polychromie.

La façade ouest, à l’arrière de la maison dite « de la duchesse Anne » après restauration. Photo Philippe Lahellec.

Rien d’exceptionnel dans ces productions de l’artiste, juste l’efficacité avec laquelle Kerga rend hommage à ce patrimoine morlaisien mythique.

J’en profite pour vous recommander la visite de cette maison, elle vaut le voyage !

Etienne

duchesse.anne.morlaix@gmail.com

http://duchesseanne-morlaix.weebly.com/

Fonds de documentation

« Station balnéaire de familles »

Brochure du Syndicat d’Initiatives de Carantec. Fonds de documentation de l’association KGA.

Premier achat du fonds de documentation de l’association, ce dépliant répertorie les différents hébergements de la Station balnéaire de familles qu’est Carantec. Le point de vue est le paysage le plus emblématique de la commune : l’Île Louët et le château du Taureau, égayé par un voilier qui se laisse porter par une brise légère sous la pointe de Penn Al Lann.

Radicale efficacité du trait et de la composition : l’artiste décide d’encadrer la scène par des pins maritimes, ceux là même qui sont associés depuis le début du siècle aux bords de mers ensoleillées. Il convoque ainsi, malgré la contrainte économique de l’impression en noir et blanc, la couleur dans notre imaginaire : la mer devient verte et le ciel bleu et, exceptionnellement chez lui, pas un nuage n’orne le ciel. Heureusement son monogramme KGA s’intègre entre les branches pour achever de le reconnaître.

La matrice de cette image est probablement une gravure sur linoléum. Et il reste de plus à dater la parution de ce document, petit travail de détective à effectuer en recoupant les dates d’existence des différents annonceurs de la brochure ! Si vous pensez pouvoir nous aider, n’hésitez pas…

Acquise à l’automne 2017

EdK

Brochure du syndicat d’initiatives de Carantec. Fonds de documentation de l’association KGA